Excellente transition ! La dernière chronique des Vies à ne pas voler - le confinement étant terminé - est réservée à Françoise de Guibert. Autrice, traductrice et illustratrice, que nous mettons en avant pendant 5 semaines dans le cadre de l'opération Les petits art-oseurs #1 du 20 mai au 24 juin.
Françoise vit dans les collines du pays de Cocagne, à l’est de Toulouse. Elle a quitté le monde de l'édition pour se consacrer à l’écriture de livres pour les enfants. En quinze ans, elle a publié près de cent ouvrages très variés : du documentaire au livre d’art, de l’album au roman, en passant par des séries pour adolescents. Ses albums sont illustrés par Audrey Calleja, Ronan Badel, Olivier Latyk...
Ces derniers mois, elle a beaucoup traduit, mais elle a également sorti : le Tome 13 d'Eliott qui Rentre à l'école (éd. Gallimard jeunesse, illustrations Olivier Latik), le 4e opus d'une série de découverte pour les tout-petits Dis, comment tu nais ? (illustrations Clémence Pollet, éd. de la Martinière jeunesse), un album illustré par Laura Fanelli Vassilia et l'ours (éd. Seuil jeunesse) et le 3e et dernier tome de la série Les filles de l'astrologue (écrit avec Laurence Schaack, éd. Rageot).
Pour les actus à venir, deux sorties sont prévues chez Thierry Magnier : un nouvel opus des albums western La bande à Billy, et un petit roman dans la collection Petite poche pour l’été. Et un livre pour tout savoir sur les lamas à paraître à La Martinière jeunesse, prochainement... coincé par le confinement... mais nous avons la couverture en avant-première !
1. Confinée pendant 8 semaines, comment as-tu géré cette période en tant que professionnelle ? Dans cette période, vie professionnelle et vie personnelle se mélangent encore plus qu’avant. Nous avons la chance de vivre dans un château et nous sommes sept à partager l’espace, c’est une grande chance mais ça crée aussi de nombreuses sources de déconcentration… sans parler de l’école à la maison ! En bref, je ne suis pas très opérationnelle depuis le début du confinement. Il se trouve que mes éditeurs ont l’air d’être un peu dans la même situation, chez eux, avec leurs enfants, le bazar est assez général. Je m suis arrangée pour tenir les délais urgents mais il va falloir que ça change !
2. Est-ce que cela a généré des soucis, des annulations, des pauses ?
Coup de chance, je n’ai pour l’instant pas d’annulation… je croise les doigts ! Et puis, certains organisateurs font vraiment tout leur possible pour trouver des solutions alternatives, bravo à eux !
3. Quelles activités as-tu continué à exercer ? Sur quoi te concentres-tu ?
Le matin, je donne le biberon aux deux agnelles (en les empêchant de manger les fleurs), je nourris les poules et les canards… et puis je m'assieds à mon bureau et j’essaie de faire avancer les projets en cours. J’ai bouclé un petit roman qui s’appelle La Clé. Je travaille sur un nouveau titre de la collection des éditions de la Martinière, Dis comment te défends-tu ? et puis, je dois reprendre mes crayons pour un album que je vais illustrer. Tout me plaît mais c’est difficile de rester concentrer.
4. Que nous conseilles-tu : comme livre à lire, comme musique à écouter, comme film à regarder ?
Côté lecture, je me suis fait embarquer par Sukkwan Island de David Vann. Un livre dur mais d’une étonnante beauté et côté grands espaces, on est servis ! Et pour la jeunesse, nous relisons les fantastiques histoires de Winnie l’ourson (version originale avec les illustrations de Shepard), c’est un régal ! Pour la musique, je vous invite à découvrir l’inventif trompettiste toulousain Nicolas Gardel > à écouter ici Et sur petit ou grand écran, revoir des comédies musicales ? Ma préférée est Chantons sous la pluie ! Quelle chance ! Un immense marronnier déploie ses feuilles juste sous ma fenêtre de bureau !
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